Le 8 juin 2021

Groupe de Parents de l’ADAPEI 72 à Madame la Présidente

L’Assemblée Générale de l’ADAPEI de la Sarthe est convoquée pour le 18 Juin en visioconférence mais il est demandé aux adhérents de voter par correspondance avant le 17 juin pour se prononcer sur les résolutions présentées et pour élire les membres du Conseil d’Administration ! Ce vote est donc prévu sans avoir entendu les questions, les désaccords éventuels, les propositions des adhérents. Seule la position de la direction est diffusée.

Dans cette situation qui interpelle la démocratie interne d’une association, un groupe d’adhérents souhaite faire connaître son point de vue.

Parmi les documents transmis aux adhérents pour préparer cette Assemblée Générale :

  • le rapport d’orientation de la Présidente passe totalement sous silence le grave conflit social interne qui perturbe la vie des établissements de l’ADAPEI 72 depuis plusieurs mois. Dans ce rapport, il est question d’un « dialogue enfin renoué et (d’)un climat social apaisé ». Or, la dernière rencontre entre les organisations syndicales et 3 membres de l’ADAPEI (dont le Directeur Général) n’a duré que 30 minutes. Elle n’a pas permis d’avancer vers une résolution du conflit alors que celui-ci pèse lourd dans le quotidien de nos proches, adultes en situation de handicap, qui vivent dans ces lieux d’accueil : qualité moindre des animations et des prestations, potentielle dégradation de la sécurité, détérioration des relations parents/personnel, atteinte à l’image et l’audience de l’association…
  • le rapport d’activités : la question du dialogue social y est abordée très succinctement. En effet, les raisons de la colère des personnels, à l’origine du mouvement social, ne sont pas expliquées aux adhérents.

Après cette année éprouvante, perturbée par la crise sanitaire, est-il bien sensé de dégrader ainsi les conditions de travail des personnels : suppression des congés trimestriels, augmentation de l’amplitude horaire quotidienne, suppression de certaines primes d’internat ?

Pour les employeurs, ces « révisions » seraient nécessaires en raison des problèmes financiers de l’association. Cependant, il n’est fait mention de ces difficultés ni dans les documents de l’AG 2020 ni dans les rapports financiers de la prochaine AG qui restent très positifs.
En tant que familles, nous pensons que les salariés méritent de garder leurs acquis sociaux : il en va du bien-être de nos proches accueillis au sein de chaque établissement et de la sérénité du personnel.
Si une évolution est nécessaire, elle doit se faire dans la concertation.

Par ailleurs, nous constatons : une dégradation des relations entre parents et structures d’accueil, une fatigue voire une démotivation chez les personnels, des décisions qui semblent prises par les dirigeants salariés sans réelle consultation des adhérents, des démissions de certains membres du CA, le départ de certains salariés…

Nous soulignons la contradiction entre l’ouverture, affichée par la gouvernance, à la participation active des parents dans les différentes instances de l’association et la réalité des faits. Récemment, une personne avait été autorisée à assister à une réunion d’un Conseil de la Vie Sociale d’un établissement. Le jour venu, sa présence est refusée par une directrice de pôle, en référence à un règlement. Malgré notre demande, le texte du règlement invoqué ne nous a pas été fourni.

Depuis le début du mouvement social, notre groupe de parents, frères et sœurs, est inquiet du bien-être des résidents qui sont dans l’incapacité de se défendre seuls.
Nous avons fait parvenir dernièrement à la gouvernance (Présidente et Directeur Général), par l’intermédiaire d’un membre du CA, une proposition de médiation externe qui, pour l’instant, n’a pas reçu d’accusé de réception et encore moins de réponse. Cette proposition de médiation ne fait pas partie des résolutions présentées aux adhérents pour l’Assemblée Générale. Nous le déplorons.

 

Devant l’impossibilité de faire connaître leur point de vue, les signataires ont souhaité le relais de la presse et demandent :

LE REPORT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE AU MOIS DE SEPTEMBRE EN PRÉSENTIEL

Le 9 juin 2021