Le SDAS FO 75, à la suite de son assemblée extraordinaire, décide d’appeler à la grève et à la manifestation à Paris le 9 octobre 2018 et répond ainsi favorablement à l’appel des confédérations FO, CGT, de l’Union Syndicale Solidaires et des organisations de jeunesse UNL et UNEF à participer à la grève interprofessionnelle.

Le gouvernement Macron s’est attaqué au Code du travail en faisant de l’accord d’entreprise la norme « devant s’adapter au coût du travail » au détriment « des remparts » que représente la convention collective ou l’accord de branche et en réduisant les Instances Représentatives du Personnel.

Il continue sa marche volontariste à casser les régimes collectifs de travail. Là où il y a des garanties collectives, il cherche à imposer l’individualisation « des droits », essayant ainsi de les pulvériser dans un contexte de dégradation des conditions de travail.

La Formation Professionnelle Continue est renvoyée à un Compte Personnel de Formation qui n’est plus alimenté en heures, mais qui est plafonné à 5000 euros au bout de 10 ans.

Ainsi, c’est au seul salarié que revient  la responsabilité de son employabilité.

Ce gouvernement poursuit son programme de destruction sociale en menaçant les assurances chômage et en affaiblissant la Sécurité Sociale par la mise à mal de notre salaire différé : notre cotisation sociale salariale versée à l’assurance maladie disparaît complètement en octobre 2018. Et cerise sur le gâteau, il annonce le tournant de la contre-réforme des retraites.

Le système des régimes de retraite par répartition serait remplacé par un régime universel par points, renvoyant chacun à l’acquisition de points tout au long de la vie. Comme l’indique Pascal Pavageau, Secrétaire Général de la CGT-FO, la notion même d’âge légal disparaîtrait puisque plus personne n’aurait la quantité de points nécessaire pour assurer une retraite suffisante. Ce serait la fin de la solidarité intergénérationnelle. Les salariés auraient uniquement les garanties qu’ils pourraient se payer, alors que les grands actionnaires de ce monde s’enrichissent de plus en plus !

Face à ces attaques sans précédent contre nos « conquis sociaux », nous appelons nos sections syndicales à constituer des assemblées générales dans leurs associations avec les salariés, pour discuter de la mise en place du rapport de force nécessaire et ainsi refuser que nous devenions « les derniers de corvée » !

Nous revendiquons :

 

  • La défense des spécificités des régimes de retraite par répartition et le retour aux 37,5 années de cotisation.
  • Le retour à la Sécurité Sociale de 1945 où chacun cotise en fonction de ses moyens et est soigné en fonction de ses besoins, donc la défense de notre salaire différé.
  • L’abrogation de la Loi travail et des Ordonnances Macron.
  • La défense et l’amélioration de nos conventions collectives.
  • L’augmentation générale de nos salaires.

Le 13 septembre 2018