La semaine dernière ont eu lieu les premiers contacts avec le nouvel exécutif gouvernemental. D’abord le président de la République, puis le Premier ministre et la ministre du Travail.

Le calendrier, la méthode et le contenu (c’est-à-dire le fond et la forme) ont été au centre de ces rencontres.

Si le président de la République entend donner le cap et les grandes orientations, renvoyant leur mise en œuvre au gouvernement, il apparaît évident – c’est la logique de la Constitution et du quinquennat – qu’il surveillera tout cela comme le lait sur le feu.

S’agissant du calendrier nous avons plaidé pour sa détente, considérant qu’une adoption définitive des ordonnances en août serait de mauvais augure.

Sur la méthode et les ordonnances, nous avons rappelé que tout dépend de leur contenu.

Sur le fond, j’ai tenu, outre les questions européennes et internationales, le pouvoir d’achat et la fonction publique, à insister sur ce que nous appelons l’ADN de Force Ouvrière, à savoir la liberté de négociation, l’articulation des différents niveaux de négociation et le rôle essentiel de la branche, rôle mis à mal, s’agissant du temps de travail, par la loi dite El Khomri.

Ont également été abordées les questions des institutions représentatives du personnel, du plafonnement des indemnités prud’homales et, plus succinctement, l’Assurance chômage.

va falloir maintenant que les choses s’éclaircissent sur ce que l’on peut appelerla flexibilité de l’exécutif sur ses orientations.

Et, comme d’habitude, nous défendrons nos positions et jugerons sur les actes.

Tout est possible. Nous sommes prêts à la concertation, conformément à notre pratique réformiste exigeante, mais nous n’accepterons pas une loi Travail XXL.

Comme le disait Guillaume d’Orange, ce que me rappelait hier une ancienne confédérale, Paulette Hofman : Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.

Et nous avons bien l’intention de réussir.

Le 3 juin 2017