Des salariés très critiques envers Jean-Gérard Paumier, et qui n’hésitent pas à choquer les consciences pour évoquer une situation qu’ils dénoncent.

Des salariés très critiques envers Jean-Gérard Paumier, et qui n’hésitent pas à choquer les consciences pour évoquer une situation qu’ils dénoncent.
© (Photo NR, Julien Pruvost)

Le 26 avril, 150 salariés de la Sauvegarde de l’enfance ont manifesté sous les fenêtres du conseil départemental. Selon eux, 138 emplois sont menacés.

Cela fait presque deux ans jour pour jour que le torchon brûle entre Jean-Gérard Paumier et les salariés de la Sauvegarde de l’enfance (ADSE 37), l’une des associations départementales de la protection de l’enfance. Depuis ce jour du début mai 2017 où le président du Département est venu en personne à l’assemblée générale de l’association, expliquer que le Département souhaitait définir un nouveau schéma pour la protection de l’enfance. Il annonçait aussi la suspension du contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens passé avec cette association.
Depuis, le personnel s’interroge, s’inquiète et évoque les risques que des restrictions budgétaires feraient peser sur les salariés et les enfants.
200 emplois menacés à terme selon FOEn janvier dernier, 130 manifestants de l’ADSE 37 pénétraient dans l’enceinte du conseil départemental en pleine session, perturbant les débats.
Hier matin, ils étaient près de 150, venus crier leur colère place de la Préfecture, sous les fenêtres de Jean-Gérard Paumier. Lequel, cette fois, avait pris les devants en faisant fermer les portes de l’Hôtel du Département, et en demandant le huis clos (lire ci-dessous) pour la séance plénière, empêchant de fait les manifestants et les journalistes censés assister aux débats d’entrer dans la salle du Conseil.
« Le président du conseil départemental change d’avis comme de chemise : un jour, il veut fermer la Fondation Verdier, un autre jour, c’est la Sauvegarde de l’enfance ! Jean-Gérard Paumier a une obsession : la réduction des coûts et pour cela, il lui faut liquider les associations dont les droits conventionnels des salariés sont les plus avantageux », dénonçaient les représentants Force ouvrière du personnel. Selon eux, la mise en concurrence par les appels à projets « aboutit concrètement à la menace immédiate de 138 emplois à l’ADSE 37 et à terme, de plus de 200 emplois. »
Jean-Dominique Audbert (FO) déclarait : « Nous serons en grève jusqu’à obtenir des garanties simples : le maintien de tous les
postes, de tous les emplois, de tous les établissements, de toutes les associations. » La poursuite de la grève a été votée en fin de matinée. Une assemblée générale est prévue lundi 29 avril, à 10 h, au moment où Département et préfecture rendront des décisions sur l’avenir de… la protection de l’enfance.

Pascal Landre journaliste La Nouvelle République

Le 29 avril 2019