Service à domicile : les salariés du SADS dénoncent six licenciements en Eure-et-Loir et dans le Loiret

Les représentants du personnel du Service d’aide à domicile Schweitzer (SADS) sont soutenus par le syndicat FO. © agence de Chartres

La tension est encore montée d’un cran au sein du SADS. Cette association d’aide à domicile, dont le siège est basé à Châteaudun, et qui rayonne sur l’Eure-et-Loir, le Loiret et le Loir-et-Cher, a décidé de licencier six de ses 451 salariés pour des raisons économiques.

Le torchon brûle entre les représentants du personnel et les responsables du SADS, l’un des principaux acteurs associatifs de l’aide à domicile, en Eure-et-Loir.

Après avoir adressé une lettre ouverte aux parlementaires et aux élus du département concernés par ce type de service, le 31 août 2017, pour dénoncer « des agissements managériaux indignes de notre époque », les élus du comité d’entreprise du SADS montent une nouvelle fois au créneau. Ils font circuler une pétition pour défendre leurs emplois et leurs conditions de travail.

Motifs économiques

Depuis le printemps 2017, la tension monte au sein de cette association à but non lucratif, dont le siège est basé à Châteaudun, et qui rayonne sur l’Eure-et-Loir et une partie du Loiret et du Loir-et-Cher, auprès d’environ 2.500 personnes âgées ou handicapées.

Pour des motifs économiques, le Conseil d’administration a décidé de licencier six salariés sur les 451 que compte le SADS. Un choix que contestent les représentants du personnel. Soutenus par l’union départementale FO (Force ouvrière) d’Eure-et-Loir et la fédération nationale de l’action sociale FO, plusieurs élus du comité d’entreprise ont rendu publique leur pétition, ce mardi 10 octobre, lors d’une conférence de presse, organisée à Chartres.

« Une souffrance grandissante »

Pricilia Heuland, secrétaire du comité d’entreprise du SADS, explique : « Cinq personnes ont été licenciées lundi 2 octobre. La dernière salariée concernée n’est pas encore licenciée, car elle est membre du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail. ll n’y avait aucune raison de lancer un processus de licenciements, alors que l’association est dans une phase d’expertise budgétaire. Nous demandons le maintien de tous les emplois, mais aussi de toutes les antennes et permanences. »

Dans leur pétition, les salariés réclament la réouverture des antennes de La Loupe et de Brou et le « respect de la convention collective ». Ils dénonce la « souffrance grandissante des salariés », qui se traduit par de nombreux arrêts maladie et des démissions.

Hélène Bonnet

La direction a reçu les représentants du personnel, lundi 9 octobre, pour écouter leurs revendications. Le président du SADS, Daniel Bonneval, assure : « Notre objectif est d’assurer la continuité de l’activité. Les licenciements économiques ont été décidés pour rééquilibrer nos comptes. On ne peut pas continuer à aller dans le mur. Tout le monde doit se serrer les coudes. »
A partir du 15 octobre, la direction ira sur le terrain pour dialoguer avec les salariés. Daniel Bonneval admet : « Nous sommes tous bénévoles au conseil d’administration. On a le nez dans le guidon. On a peut-être du mal à être assez à l’écoute des employés. »

Le 12 octobre 2017